L'habitat éco-responsable

Construction bois et développement durable au quotidien

Toute maison se doit d’avoir un assainissement autonome (hors zone de tout à l’égout) pour recycler ses eaux usées. Face à l’assainissement conventionnel avec fosse septique et épandage dans le sol (le tout enterré), la phytoépuration, qui traite les eaux usées au sein de filtres plantés, est une solution qui a de multiples avantages. Comme pour les toilettes sèches, la phytoépuration découle d’une prise en compte écologique de l’utilisation et du recyclage de l’eau dans la maison.

Voici donc un exemple concret d’installation de phytoépuration à Sadirac, ou Christine, après la construction de sa maison en paille, continue sa démarche pour une maison saine et écologique. Comme pour la construction de sa maison elle a choisi l’auto-construction « aidée ». Quel type de phytoépuration, quel emplacement, quels matériaux? Autant de questions auxquelles Adrien Verfaillie a apporté des réponses et son aide pour le chantier. Responsable de l’entreprise Symbiose-Eau&Jardins dans le Tarn et Garonne, il est spécialisé dans ce domaine.

A partir de données telles que :

  • La nature des eaux usées à recycler : les eaux grises et des urines. Les eaux vannes ne sont pas concernées puisque des toilettes sèches ont été mises en place au début du chantier. L’utilisation de toilettes Séparett permet de séparer les urines et de les recycler avec les eaux grises.
  • Le nombre d’utilisateur : trois personnes.
  • Le terrain : il est plat

L’emplacement, le type de bassin sont ainsi déterminés. Un seul bassin de 3×2 mètres à sa base, sur 85 cm de hauteur avec des talus à 45° sera nécessaire, placé à proximité du fossé. L’étanchéité est réalisée avec une bâche EPDM d’un seul tenant. Au fond du bassin des drains sont installés. A un de ces drains est connecté un tuyau PVC vertical qui affleure au dessus du bassin pour la ventilation. Le bassin est rempli d’une couche de galets, une  couche de gravillon puis une couche de terre. Les eaux usées arrivent en partie basse et se dispersent horizontalement dans le bassin. Une sortie est prévue à l’opposé, trop plein s’évacuant vers le fossé si nécessaire.  Le bassin est toujours rempli d’eau sans que celle-ci ne remonte à la surface. La dégradation biologique de la matière organique se fait par des bactéries qui se développent dans le substrat.

Avec ces données on peut ainsi quantifier les matériaux, les outils qui seront nécessaires sur le chantier : canalisations, drains, cailloux, bâches, pelle mécanique… Tout ce travail de fond a été réalisé par Adrien et par Christine pour la gestion des commandes, coordinations, etc…Les deux journées de travail qui vont suivre ne sont donc que la réalisation concrète de ce travail effectué en amont, incontournable pour l’organisation du chantier.

Le chantier est mené par une équipe de quatre personnes : Christine, Adrien, (déjà cités), mais aussi Charles-Henri « chef de chantier », qui a suivi la construction de la maison depuis le début et Clément, conducteur du tracto-pelle (cinq si on compte la photographe!).

Première journée :

  • Repérage des évacuations à connecter au bassin de phytoépuration, soit : les eaux usées de la salle de bain, celles de la cuisine et enfin les urines provenant des toilettes, chacune ayant une sortie différente.
  • Décapage du terrain, traçage au sol des tranchées et du bassin.
  • Réalisation à la pelleteuse des tranchées et du bassin
  • La terre extraite est réutilisée pour un talus de séparation avec les voisins qui protégera aussi le filtre planté
  • Mise en place des différentes bâches : une bâche géotextile, une bâche EPDM et à nouveau une bâche géotextile.
  • Mise en place des drains au fond du bassin et du tuyau de ventilation
  • Mise en place d’une bordure autour du bassin réalisée avec une bande d’EPHD fixée sur des piquets.

La même chose en image.

A suivre la deuxième journée de travail : Réalisation d’une Phytoépuration (2)

Retour au dossier Phytoépuration

 


Tags Eco-construction Toilettes sèches 4 commentaires


4 commentaires

Bonjour.
J’habite dans la creuse et j’ai pas l’accé a tout a l’égaux du coup j’aimerai bien réaliser un assainissement par phyto épuration.
J’aimerai bien si vous pouvez m’envoyer des documents pour la réalisation d’un assainissement.
Je vous remercie beaucoup déjà pour les renseignements sur votre site.

Souiah abdelkrim
Lechassaing

23700 chard

Merci

souiah, le 4 avril 2012 à 15:04

Bonjour,

Je ne fais ici que relayer des informations. Il faut vous adresser soit à un bureau d’étude spécialisé, soit à des associations comme Eau Vivante qui mettent en place des assainissement par filtres plantés. Après, à vous de choisir si vous voulez le réaliser en auto-construction ou passer par une entreprise.

Christèle, le 5 avril 2012 à 06:04

Bonjour

Bravo beau boulot.

Quasiment 1 an après avez vous un retour concernant cette installation ?
Est ce qu’il y a des choses que vous pourriez modifier si l’installation était à refaire ?
Quand on voit la simplicité d’un tel système, j’aurai presque envie de le faire moi même.

600 euros pour une étude de sol pensez vous que cela soit raisonnable

Cdt

Giuseppe

Giuseppe, le 28 février 2013 à 15:02

Bonjour ;

Pas de souci avec l’assainissement
J’ai cultivé dessus sans arrosage des butternuts , rhubarbes, salades, Aubergines et tomates
Pour l’instant tout va bien
Rien à changer
à votre disposition pour de plus ample renseignement

Christine, le 11 mars 2013 à 23:03


Les commentaires sont fermés