L'habitat éco-responsable

Construction bois et développement durable au quotidien

La gamme des isolants s’est largement étoffée avec l’apparition sur le marché des isolants écologiques maintenant très présents. Mais entre tel ou tel produit le choix est difficile. Le dossier « Le guide des isolants » paru dans la revue « La maison écologique » (N°49 février-mars 2009) vous donnera de nombreuses informations sur le sujet.

En premier lieu un comparatif global entre isolants synthétiques, laines minérales, isolants d’origine végétale et isolants d’origine animale est présenté. Ce qui donne un aperçu des qualités et défauts des uns et des autres. La grande différence entre isolants « conventionnels » et « écologiques » : un très mauvais bilan environnemental (en énergie primaire et effet de serre) pour les premiers et leur capacité hygroscopique nulle.

Mais au fait qu’est ce qu’un isolant écologique? On peut se reporter à la définition qu’en donne J.P. Oliva dans son livre « L’isolation écologique » : « L’impact d’un isolant (comme celui des autres matériaux) d’un bâtiment, ne se réduit pas aux gains qu’il procure pendant son utilisation, c’est l ‘ensemble du cycle de vie du matériau, de sa production à son élimination qui doit être prise en compte. »

Quelques critères de comparaison qu’il faut connaître :

  • La conductivité thermique (lambda λ) : se calcule en W/m.k, watts par mètre et par degré Kelvin ou degré Celcius. Plus le lambda est faible plus le matériau est isolant. Pour la plupart des isolants le lambda se situe aux alentours de 0,040. Le lambda augmente avec la température mais surtout avec l’humidité contenue dans le matériau. Si l’eau vient à remplacer l’air dans les pores du matériau elle en affecte gravement ses performances. (Attention toutefois lorsqu’on fait des comparaisons de λ, car les fabricants le calculent rarement de la même manière!)
  • La résistance thermique (R) : se calcule en m2.k/W. Le flux de chaleur traversant une paroi dépend de son épaisseur (e) et de sa conductivité thermique lambda (λ). R est obtenu en divisant l’épaisseur d’un matériau (en mètre) par son lambda.
  • La capacité hygroscopique : c’est la faculté d’un matériau à absorber le surplus de vapeur d’eau quand l’air est trop humide et à le restituer lorsqu’il s’assèche.
  • Le coefficient de résistance à la diffusion de la vapeur d’eau (mu μ) : il indique la capacité d’un matériau à laisser se diffuser la vapeur d’eau. Plus μ est élevé plus la résistance est grande et moins la vapeur d’eau peut traverser la paroi. Cette valeur est intéressante pour composer une paroi la plus perspirante possible.
  • Le déphasage thermique est l’intervalle de temps entre le moment où la température est plus élevée à l’extérieur et celui où elle est la plus élevée à l’intérieur. Il joue un grand rôle pour le confort thermique d’été de l’habitation. Il doit être d’au moins 10 heures pour que l’onde de chaleur extérieure du milieu de journée atteigne l’intérieur de la maison durant la nuit. Il dépend de la nature de l’isolant et de son épaisseur.

Au vu des données du comparatif, même dans les isolants écologiques aucun produit n’est parfait, notamment en ce qui concerne le prix, bien qu’ils commencent à baisser avec la concurrence et leur plus grande distribution.

Dans la suite du dossier, Fibre de bois, Ouate de cellulose, Chanvre et lin, liège, Isolants mixtes, Laine de mouton, Laine de coton et Plume de canard sont passés en revue. Pour chaque matériaux, les différents fabricants, la marque, l’origine de la matière première, le lieu de fabrication le conditionnement, le traitement, les avis officiels, et le prix sont donnés.

Ce résumé ne remplacera pas la lecture de ce « guide » assez complet en la matière.


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