L'habitat éco-responsable

Construction bois et développement durable au quotidien

 Le Global Award for Sustainable Architecture a été créé en 2006 par Jana Revedin, présidente de la LOCUS Foundation. Il récompense chaque année cinq architectes ou groupes d’architectes engagés sur la voie du développement durable, à travers une démarche innovante en matière d’énergie, de matériaux et de technologie, et proposant de nouveaux standards d’habitat et d’équipement.

Il est décerné par le Comité Scientifique de LOCUS et La Cité de l’architecture et du patrimoine assure sa valorisation culturelle. Le Global Award College rassemble désormais 30 architectes, dont LOCUS soutient les recherches et qu’il  mobilise et réunit dans des Practice Projects, expériences-pilotes d’auto-développement.

Pour cette sixième édition Les cinq lauréats du Global Award 2012 proposent une vision alternative de la «globalisation» qui, pour ces architectes, ne signifie plus occidentalisation mais considération et maîtrise de cultures différentes. La présence cette année d’architectes ayant quitté l’Europe pour vivre et travailler au Sud et y acquérir une autre culture, marque peut-être une démarche anticipatrice dans la manière d’exercer son métier.

Les cinq architectes lauréats du Global Award 2012,

  • une équipe norvégienne (TYIN) qui mène des actions d’urgence en Asie et en Afrique. Ils pratiquent une architecture d’urgence en impliquant les populations locales
  • une architecte irakienne (Salma Samara Damludi) Elle a été primée pour son travail de rénovation des spectaculaires cités de terre du Hadramout au Yémen, sur lesquelles elle travaille depuis 30 ans dans le cadre d’une fondation. Selon elle, ces architectures de terre pouvant compter jusqu’à neuf étages n’intéressent pas les autorités locales, car leur restauration ne fait pas circuler l’argent des donateurs, contrairement aux constructions en béton.
  • un architecte hollandais (Anne Feenstra, AFIR architects) qui pratique l’emergency architecture en Afghanistan, au Tibet et jusqu’en Inde. Il conçoit de petits projets en utilisant les savoir-faire locaux et en associant les habitants à la reconstruction. Il a également fondé un lieu de recherche et de débat sur la métropole de New Delhi.
  • un architecte thaïlandais (Suriya Umpansiriratana) Il construit pour des moines bouddhiques à Sriracha une cité en totale harmonie avec la nature, constituée de structures légères sur pilotis en bois et acier. L’architecte possède par ailleurs sa propre agence à Bangkok.
  • un architecte et théoricien français (Philippe Madec). Il défend depuis 20 ans la cause de « l’éco-responsabilité ». Il a développé les concepts d’Ecoquartier ou de Territoire durable à travers son enseignement et ses écrits. Il a mis en pratique ses recherches en réalisant de nombreux équipements (mairie, médiathèque, musées, places, logements…), tout particulièrement en milieu rural. Lorsqu’on lui demande une définition du développement durable, Philippe Madec répond : « Porter un regard bienveillant sur la Terre et sur l’Homme. »


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