Les tours des vents sont un bel exemple de ventilation naturelle, afin de s’adapter à un climat extrême. En effet comment supporter des températures de 40° en été avec des amplitudes thermiques de 30° entre le jour et la nuit? Les tours des vents, les « badgir » (mot persan signifiant littéralement attrape-vents) sont  un élément traditionnel d’architecture du Moyen Orient utilisées depuis des siècles afin de rafraîchir les habitations sans autre énergie que le vent.

Les tours des vents sont de grandes cheminées d’environ 3 mètres par 5 pour une quinzaine de mètres de haut. La partie haute surplombant les toits est constituée d’ouvertures verticales orientées selon la direction des vents dominants. Le nombre d’ouverture varie de une à huit selon les plans des tours. L’intérieur de la tour est recoupé verticalement afin de canaliser le vent, séparant flux ascendants et flux descendants. En partie basse se trouve une ouverture qui s’ouvre dans la pièce à rafraîchir.

Le principe des tours est de capter les vents qui circulent au dessus des toits. L’air chaud circule ainsi dans la tour, descendant et remontant par des canaux verticaux.  Cela crée un mouvement d’air qui va aspirer l’air frais des sous-sols afin de rafraîchir la pièce (effet Venturi). De même, ce courant d’air, passant au dessus d’un bassin va permettre son évaporation créant ainsi de la fraîcheur alentour.

Ainsi, sans avoir recours à des techniques modernes polluantes et bruyantes, des solutions existent pour ventiler nos habitations.

Deux architectes Hervé Richard et Shiva Tolouie ont consacré une étude à la ville de Yazd, située sur les hauts plateaux du centre de l’Iran et détaillé ce principe de ventilation naturelle. (schéma et photo des toits de Yadz ont été réalisé par H.Richard et S.Tolouie)

Dans ce même esprit, en Iran, des réservoirs d’eau traditionnels ont été bâtis couplés à des capteurs de vents. Ils permettent de stocker l’eau à des températures extrêmement fraîches pendant les mois d’été.

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